Les NAC, cet acronyme désignant les nouveaux animaux de compagnie (hamsters, lapins, cochons d’Inde, furets, gerbilles, chinchillas, etc.) occupent une place grandissante dans nos foyers. Pourtant, leurs propriétaires ne pensent pas toujours à l’assurance santé animale, souvent associée aux chiens et aux chats.
En 2025, avec la hausse des frais vétérinaires et la spécialisation des vétérinaires NAC, se poser la question d’une assurance pour son petit compagnon devient pourtant essentiel.
Pourquoi assurer un NAC peut vraiment faire la différence
Un NAC tombe malade aussi vite qu’un chien ou un chat, à la différence près qu’il est souvent plus fragile. Une consultation chez un vétérinaire NAC coûte généralement entre 30 et 60 €, et la moindre complication peut faire grimper la facture.
Un abcès chez un hamster, par exemple, peut nécessiter une consultation, des antibiotiques et parfois une petite chirurgie sous anesthésie : la note dépasse alors facilement les 120€/150 €. Pour un lapin victime d’une fracture après une chute du canapé, une radio, une immobilisation (ou une chirurgie plus lourde) et plusieurs contrôles peuvent se chiffrer entre 250€ et 500 €. Quant à une chirurgie digestive sur un furet (occlusion, ingestion de corps étranger), le montant peut atteindre 600 à plus de 1 000 € selon la clinique.
L’enjeu de l’assurance est donc simple : lisser ces dépenses dans le temps grâce à une cotisation mensuelle, afin de ne pas avoir à choisir entre son budget et la santé de son animal en cas de coup dur.
Les principaux frais vétérinaires
Les motifs de consultation les plus fréquents chez les petits animaux tournent autour de quelques grands thèmes :
- Consultations et bilans de santé : visites de routine, contrôles de poids, vérification de l’alimentation et de l’environnement (cage, litière, température, enrichissement…).
- Problèmes de dentition : malocclusion des incisives chez le lapin ou le cochon d’Inde, dents trop longues chez le hamster ou la gerbille, nécessitant des limages réguliers sous anesthésie.
- Troubles digestifs : stase digestive chez le lapin, diarrhée liée à un changement de nourriture chez le cochon d’Inde, transit ralenti ou arrêt chez le chinchilla : souvent, cela demande hospitalisation courte, perfusion et traitements adaptés.
- Abcès et infections : plaies de morsure entre congénères, abcès dentaires ou cutanés, infections respiratoires chez les rongeurs.
- Accidents : chute, membre coincé dans les barreaux, ingestion de corps étranger, brûlure ou intoxication.
Chaque épisode peut coûter de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros, surtout si une anesthésie, des examens d’imagerie (radio, échographie) ou une hospitalisation sont nécessaires.
Tous les NAC ne sont pas exposés aux mêmes risques
Selon l’espèce, les fragilités et besoins varient fortement :
- Hamster, gerbille, souris : très petits animaux, souvent victimes de chutes, de morsures entre congénères ou de problèmes de peau et d’abcès. Les anesthésies sont délicates et réclament un vétérinaire habitué aux NAC.
- Lapin et cochon d’Inde : dentition à croissance continue, très sensible aux erreurs alimentaires. La stase digestive peut engager rapidement le pronostic vital et impose une prise en charge rapide.
- Chinchilla : sensible au stress, aux troubles digestifs et aux problèmes dentaires, il nécessite une gestion très fine de l’alimentation et de l’environnement.
- Furet : prédisposé à certaines pathologies hormonales (problèmes surrénaliens, insulinome), souvent coûteuses à diagnostiquer et à traiter, avec parfois des chirurgies complexes et un suivi longue durée.
Ces spécificités expliquent pourquoi les vétérinaires NAC se spécialisent et pourquoi les tarifs peuvent être plus élevés que pour un simple vaccin de chien ou de chat.
Quelles garanties regarder pour une assurance NAC ?
Les contrats qui acceptent les NAC restent moins nombreux que pour les chiens et chats, mais on retrouve globalement les mêmes grandes familles de garanties :
- Soins courants : consultations, examens, médicaments, parfois un petit forfait prévention (vaccins, antiparasitaires quand ils existent pour l’espèce).
- Chirurgie : anesthésie, actes chirurgicaux, examens pré-opératoires, soins post-opératoires.
- Hospitalisation et urgences : prise en charge des frais de séjour en clinique, perfusions, surveillance intensive.
- Options ou formules spécifiques NAC : certaines assurances prévoient des plafonds et exclusions adaptés à chaque espèce (lapin, furet, cobaye, etc.).
Même si peu d’assureurs couvrent les NAC, certains comparatifs spécialisés permettent de repérer les formules compatibles et d’estimer les garanties disponibles. C’est le cas notamment des sites qui recensent les offres d’assurances pour animaux acceptant les NAC et détaillent leurs niveaux de remboursement. Un passage par ce type d’outil aide à vérifier rapidement quelles espèces sont réellement couvertes, quels plafonds annuels sont proposés et à quel coût.
Pièges à éviter avant de signer
Avant de souscrire, quelques points nécessitent une lecture attentive des conditions générales :
- Exclusions : certaines pathologies fréquentes chez les NAC (problèmes dentaires, troubles digestifs chroniques, tumeurs chez les rongeurs, maladies hormonales chez le furet) peuvent être exclues ou très limitées.
- Âge de l’animal : de nombreux contrats imposent un âge minimum (souvent autour de 3 mois) et un âge maximum à la souscription. Les NAC plus âgés sont parfois refusés.
- Délais de carence : la couverture ne commence pas le jour de la signature. Il existe souvent un délai pour la maladie (par exemple 30 jours) et parfois pour la chirurgie. Il faut en tenir compte si l’animal présente déjà un souci de santé.
- Plafonds et franchises : un contrat peu cher mais avec un plafond annuel très bas ou une franchise élevée peut couvrir seulement une partie d’une grosse chirurgie.
Retenez donc qu’assurer un hamster, un lapin ou un cochon d’Inde en 2025, ce n’est pas « sur-assurer » un petit animal : c’est anticiper des frais vétérinaires parfois importants liés à leur fragilité et à la médecine très spécialisée dont ils bénéficient. En prenant le temps de comparer les offres et de lire les garanties, vous protégez à la fois votre budget et la santé de votre NAC sur le long terme.